Expositionsur Anne de Bretagne L'association Culturelle Bretonne Jusqu'au dimanche 19 octobre, la ville revendique son identité bretonne à travers différentes animations.
C’est un classique de nos comptines françaises. Qui ne connait pas l’air de  En passant par la Lorraine », avec ses sabots, sa dondaine, ses trois capitaines et le fameux  oh Oh OH » ? Mais derrière cette joyeuse comptine se cache toute une histoire bourrée d’anecdotes. A coup sûr, après avoir lu ces lignes, vous ne l’entendrez plus de la même façon ! [lwptoc min= »5″ depth= »3″ hierarchical= »1″ skipHeadingLevel= »h5,h6″] La mélodie de la comptine En passant par la Lorraine Rien de tel qu’une vidéo pour se faire une idée de la mélodie… au cas où vous auriez oublié vos classiques Ÿ™‚ Cette vidéo publiée sur YouTube a été vue plus de 3,6 millions de fois, preuve de son succès auprès des enfants… et des plus grands ! Les paroles de la comptine En passant par la Lorraine Avant de rentrer dans les détails, rappelons-nous des paroles. On ne retient souvent que les paroles du premier couplet… mais la ritournelle est plutôt longue pas moins de 6 couplets. Et elle raconte une histoire assez singulière, celle d’une paysanne moquée par des nobles. Couplet 1 En passant par la Lorraine, Avec mes sabots. En passant par la Lorraine, Avec mes sabots, Rencontrai trois capitaines, Avec mes sabots, Dondaine, oh ! Oh ! OH ! Avec mes sabots. Couplet 2 Rencontrai trois capitaines, Avec mes sabots. Rencontrai trois capitaines, Avec mes sabots. Ils m’ont appelée Vilaine ! Avec mes sabots, Dondaine, oh ! Oh ! OH ! Avec mes sabots. Couplet 3 Ils m’ont appelée Vilaine ! Avec mes sabots. Ils m’ont appelée Vilaine ! Avec mes sabots. Je ne suis pas si vilaine, Avec mes sabots, Dondaine, oh ! Oh ! OH ! Avec mes sabots. Couplet 4 Puisque le fils du roi m’aime, Avec mes sabots. Puisque le fils du roi m’aime, Avec mes sabots. Il m’a donné pour étrenne, Avec mes sabots, Dondaine, oh ! Oh ! OH ! Avec mes sabots. Couplet 5 Un bouquet de marjolaine, Avec mes sabots. Un bouquet de marjolaine, Avec mes sabots. Je l’ai planté sur la plaine, Avec mes sabots, Dondaine, oh ! Oh ! OH ! Avec mes sabots. Couplet 6 S’il fleurit, je serai reine, Avec mes sabots. S’il fleurit, je serai reine, Avec mes sabots. S’il y meurt, je perds ma peine, Avec mes sabots, Dondaine, oh ! Oh ! OH ! Avec mes sabots. Les protagonistes de la comptine Après avoir lu les paroles de la comptine, force est de constater qu’elle n’existe pas pour promouvoir la destination Lorraine aux auditeurs. En tout cas, ce n’est pas son propos. Mise à part l’allusion à la province dans le premier couplet, la chanson populaire fait intervenir trois groupes de personnages une jeune fille, trois capitaines et un prince le fils du roi. La  vilaine aux sabots » et les trois capitaines Les trois capitaines Commençons par les trois compères. La comptine ne nous dit rien d’eux mais leur rang de capitaine les associe à la noblesse. Sont-ils des chevaliers du duc de Lorraine ? Du roi de France ? Mystère et boule de gomme je vous donne un élément de réponse plus tard. Ce que nous dit la chanson, c’est que ces messires se moquent d’une jeune fille de Lorraine. Une donzelle qu’ils prennent pour une gueuse  Ils m’ont appelée Vilaine ! Avec mes sabots » Aujourd’hui, le mot  vilaine » est synonyme de  méchante »,  malsaine » ou  mauvaise ». Toutefois, au moyen-âge, le mot  vilain » avait une signification un peu différente un paysan, un gueux, un villageois, une personne laide. En nette opposition aux nobles, l’élite raffinée de la ville… qui, elle, ne chausse pas de vulgaires sabots ! Tiens, ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Une réplique d’un film de 1993 dans laquelle un certain Jacquouille la Fripouille lance  Merci, la gueuse ! Tu es un laideron mais tu es bien » La vilaine fille de Lorraine Attardons-nous un instant sur l’histoire de cette gueuse… euh, je veux dire de cette jeune fille aux sabots. Qui est-elle ? Là aussi, la chanson ne nous le dit pas. Mais nous avons quelques pistes. Ainsi, l’histoire de la comptine rappelle curieusement le destin d’une pucelle de Lorraine. Non pas Jeanne de Domrémy… mais une certaine Louise de Nomeny. Nomeny, c’est où ? Nomeny est aujourd’hui une petite bourgade de 1150 habitants située à l’est de Pont-à -Mousson, à mi-chemin entre Nancy et Metz. Je connais assez bien la région car ma tante habitait dans les environs. Elle a l’air de rien cette commune… mais si vous connaissiez son histoire, vous seriez surpris par ses liens avec Henri III… le roi de France en personne ! Ruines du château de Nomeny Jusqu’en 1548, Nomeny et son château-fort appartenaient aux évêques de Nicolas de Lorraine 1524-1577, fils du duc de Lorraine, Antoine le Bon, reçut très jeune l’évêché de Metz 1543 puis celui de Verdun 1544. En 1548, il renonça à sa carrière épiscopale et acquit à son propre compte le ban de Nomeny. Il se maria l’année suivante à Marguerite d’Egmont. De leur union naquit Louise 30 avril 1553 au château de Nomeny. A l’âge de 10 ans, la fillette fut placée au Palais ducal de Nancy, chez son cousin germain, le duc Charles III de Lorraine. La cour du Palais Ducal de Nancy sous la neige © French Moments La belle-mère de Cendrillon La troisième épouse de son père, Catherine de Lorraine-Aumale se révéla une odieuse marâtre pour Louise et ses demi-frères et sÅ“urs. On raconte qu’à vingt ans, la Louise était d’une grande beauté grande et fine, blonde au teint blanc… oui, c’est ça une véritable Cendrillon. Louise de Lorraine A l’automne 1573, Henri, le frère du roi de France, fut élu roi de Pologne. Il quitta la France en route pour Cracovie afin de prendre possession de son nouveau royaume. En passant par la Lorraine, il s’arrêta à Nancy où il fut accueilli au Palais ducal par son beau-frère le duc Charles III de Lorraine, marié à la sÅ“ur d’Henri, Claude de France. Souvenons-nous qu’à l’époque, le duché de Lorraine était un état autonome au sein du Saint-Empire romain germanique. Au bal de Cendrillon Tous les membres de la noblesse lorraine furent invités aux réjouissances données en l’honneur du nouveau souverain polonais. Dont Louise, en sa qualité de princesse de Vaudémont et cousine du duc de Lorraine. Henri de France remarqua Louise et trouva en elle une certaine ressemblance avec son idylle d’alors, Marie de Clèves. Le cÅ“ur d’Henri battait pour Marie et souhaitait tant l’épouser. Pas de chance, elle était déjà mariée à Henri de Bourbon, prince de Condé. Le roi est mort, vive le roi ! Moins d’un an plus tard, le roi Charles IX de France mourut prématurément. Henri fut rappelé en France pour succéder à son frère… sous le nom de Henri III de France. Quelques mois plus tard, Marie de Clèves mourut en couches à l’âge de 21 ans. Le nouveau roi, qui avait tant espéré l’épouser, fut inconsolable. Les services d’Entremetteuse Matrimonial SA ! La reine-mère Catherine de Médicis fut bien décidée à trouver une illustre princesse étrangère pour caser son fils Henri une fois pour toutes. Celui-ci devait absolument se marier pour assurer la descendance de la dynastie des Valois. Catherine était en quelque sorte aux commandes de Entremetteuse Matrimoniale SA et comptait bien mener ses affaires jusqu’au bout. Mais c’était contre le gré du jeune roi qui jouait au difficile. Il refusa toutes les jeunes filles qu’on lui présentait. C’est alors qu’il se souvint de Louise, celle qui ressemblait tant à la princesse de Clèves. Vous vous souvenez. il l’avait rencontrée au bal en passant par la Lorraine ! Autant vous dire que la reine-mère ne fut de bonne humeur à l’annonce de cette nouvelle… car Louise était d’un parti très très modeste pour un roi de France ! Une vilaine, quoi ! Les envoyés du roi Contre toute attente, le roi décida d’épouser la vilaine et mandata deux officiers pour ramener l’heureuse élue auprès de lui. On connait même les noms des deux hommes de confiance du roi  Philippe Hurault de Cheverny, son futur chancelier, et Michel Du Guast, marquis de Montgauger. Ahh, quand je vous disais que c’était une histoire de Cendrillon ! Le duc de Lorraine Charles III accueillit les messagers du roi de France à Nancy et demanda à un de ses hommes de les accompagner jusqu’à Nomeny. Ainsi, les trois hommes s’en allèrent chercher la Louise dans une petite bourgade perdue dans le terroir de lorraine… tels trois capitaines qui s’aventurent hors des murs du palais ! A la recherche d’une gueuse en pleine campagne. La comptine nous dit que  Rencontrai trois capitaines, Avec mes sabots. Ils m’ont appelée Vilaine ! Avec mes sabots » Ceci est un petit raccourci historique. Car les trois capitaines en question se sont rendus à Nomeny sans rencontrer de jeune paysanne sur leur chemin pas Louise en tout cas. On sait que la jeune fille était en pèlerinage à Saint-Nicolas-de-Port pendant la visite des envoyés du roi… et ce fut le père de Louise, Nicolas de Lorraine, qui les reçut à grailler ! comprenez, à manger Pour une surprise, c’est une surprise ! Comme on peut le deviner, le père de Louise n’attendit pas le retour de sa fille pour lui demander son avis. Honoré à l’idée de devenir le beau-père du roi de France, le Nicolas donna son consentement sans hésitation. Ah bah ça, les absents ont toujours tort, c’est bien connu ! Ce n’est qu’au retour de son pèlerinage que la Louise apprit la nouvelle. Et elle refusa même d’y croire au début ! En fait, on ne sait trop bien ce qu’elle en pensait vraiment… soit elle jouait à l’ado rebelle  Môôôn !!! T’es vraiment une quiche si tu crois qu’je vais me marier à un inconnu contre mon gré ! » Soit elle était folle de joie  Oh, et moi qui croyais moisir toute ma vie dans ce trou perdu avec ces fichus sabots ! Adieu la Lorraine et à moi PARIS ! » Et on l’imagine bien chanter un autre répertoire  Libérée, délivrééeeee ! » Henri III et Louise de Lorraine Un mariage royal Les événements s’enchainèrent. Ainsi, le 15 février 1575, on célébra à la fois le sacre du roi de France Henri III et son mariage avec Louise de Lorraine-Vaudémont dans la cathédrale de Reims. Bah oui, tant qu’on peut faire d’une pierre deux coups ! À la fin du mois, c’est ensemble en amoureux qu’ils entrèrent à Paris. Louise s’installa au palais du Louvre. La voici désormais reine de France.  Adieux sabots, dondaines et capitaines moqueurs… moi je suis à Paris !! Si l’histoire de Louise vous enchante, lisez sa bio sur wikipedia. Vous apprendrez que son union avec Henri III fut un mariage d’amour, ce qui n’empêcha pas le roi de multiplier les aventures avec d’autres jeunes filles… Et les Dondaines dans tout ça ? Bah tiens, on a oublié de parler des Dondaines qui ponctuent la comptine. C’est quoi au juste une dondaine ? Une dame avec de l’embonpoint ? Un mot créée juste pour faire un effet de style ? Le synonyme de  Dis donc » ? Il s’agit tout simplement d’un projectile tiré par les arbalètes au moyen-âge. La dondaine ou le dondon était réservée à un usage militaire et avait la forme d’une grosse femme… mouais, une sorte de dondon dodue ! En passant par la Bretagne ! Ahh, cette comptine quel beau fleuron du patrimoine culturel lorrain ! Et pourtant, quand on cherche un peu, il y a quelque chose de troublant. Car la fameuse mélodie ne serait pas du tout lorraine mais… bretonne ! En effet, on retrouve son origine au pays des dolmens “M’en revenant de Rennes”. Oui, Rennes en Ile-et-… Vilaine ! En voici les deux premiers couplets M’en revenant de Rennes Mignon de la goguette tout doux Cheminant vers Paris Landeri, landera, landeri Cheminant vers Paris J’ai rencontré trois Dames Mignon de la goguette tout doux Qui chantait à ravi’ Landeri, landera, landeri Qui chantait à ravi’ Une chanson tombée dans l’oubli qui date du 16e siècle au moins. Et surtout, une chanson dont la mélodie a vite fait des variants ! Une duchesse en sabots, mirlitontaine ! Ainsi, une autre comptine a véhiculé l’image de la bonne duchesse Anne de Bretagne, une noble dame en Couplet 1 C’était Anne de Bretagne, duchesse en sabots C’était Anne de Bretagne, duchesse en sabots Revenant de ses domaines en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois ! Couplet 4 Voilà qu’aux portes de Rennes, duchesse en sabots bis Voilà qu’aux portes de Rennes, duchesse en sabots bis L’on vit trois beaux capitaines en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois ! Entendez-vous combien la mélodie n’est pas si éloignée de celle d’En passant par la Lorraine ? J’ai appris qu’elle a longtemps animé les dÃners celtiques à Paris entre de nombreuses personnalités bretonnes. Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine ! Comme on l’a dit, la mélodie était tombée dans l’oubli… jusqu’à la fin du 19e siècle. Ouvrons à présent nos livres d’histoire. La guerre franco-prussienne de 1870-71 se solda par la défaite de la France. Au traité de Francfort, le chancelier prussien Bismarck obtint l’Alsace et le département lorrain de la Moselle. Face à cet affront, la jeune IIIe République ne manqua pas d’insuffler aux Français la revanche. On ne devait jamais oublier l’Alsace-Lorraine. Et quoi de mieux que de préparer les esprits chez les enfants… ceux qui deviendront plus tard les soldats dont la France aura besoin pour récupérer les provinces perdues ! Allez, ni vu ni connu, je vous glisse-là une petite comptine innocente qui fera l’affaire dans les écoles de la République. On ressortit des cartons la mélodie bretonne, on ajouta un refrain les sabots, dondaine puis on dota le tout d’une musique militaire. C’est ainsi que des chansons populaires comme En passant par la Lorraine permirent de préparer les enfants à la guerre… de façon discrète bien sûr ! C’est ça, vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine ! Alsace-Lorraine ou Alsace-moselle ? Par ailleurs, l’Alsace-Lorraine est un terme qui peut prêter à confusion. Contrairement à ce que l’on peut penser, ce n’est pas toute la Lorraine qui a été annexée. Lors du Traité de Francfort 10 mai 1871, Bismarck a brillamment négocié l’annexion de plusieurs communes lorraines à l’Allemagne. Metz bien sûr, mais également des centres miniers et industriels stratégiques Thionville, Forbach, Sarreguemines…. Pour se faire, on a démembré les départements de la Meurthe et de la Moselle pour satisfaire les exigences territoriales de l’ennemi. Ainsi, on a défini de nouvelles limites départementales à la Lorraine en créant notamment un nouveau département la Meurthe-et-Moselle [54] avec pour préfecture Nancy. Celui de la Moselle [57] a vu ses limites remaniées. Longwy et le Pays-Haut furent rattachés à la nouvelle Meurthe-et-Moselle. Sarrebourg et Château-Salins furent englobés à la nouvelle Moselle et devinrent de facto allemands ! Pour résumer Nancy, Epinal et Bar-le-Duc restèrent françaises tandis que Metz devint allemande. Inauguration de la Gare de Metz le 17 août 1908 pendant la période allemande Ainsi, seulement un quart de la superficie de la Lorraine fut annexée par l’Allemagne… ce qui amène certains à parler d’Alsace-Moselle plutôt que d’Alsace-Lorraine. Lorsque les Français récupérèrent l’Alsace-Moselle en 1918, on préféra ne rien changer des limites départementales établies en 1871. C’est ce qui explique la forme étrange du département de Meurthe-et-Moselle… à la fois démesuré 200 km du nord au sud et étriqué 6 km dans sa partie la moins large. En passant par la Lorraine l’histoire continue… La retour de l’Alsace-Lorraine à la France ne signa pas la fin de la ritournelle. En Passant par la Lorraine resta une comptine populaire, interprétée à de nombreuses reprises faites une recherche sur YouTube pour vous en rendre compte ! La chansonnette a notamment influencé Georges Brassens pour écrire Les sabots d’Hélène Le mot de la fin Enfin, pour terminer en beauté, voici une interprétation d’En passant par la Lorraine par le groupe Revels dans son recueil de chants irlandais, écossais et bretons… avec un charmant petit accent british Ÿ˜‰ Le mot de la fin ? Comme on dit en Lorraine A la revoyotte !  Transparence Certains articles et pages du blog peuvent contenir des liens affiliés ou sponsorisés. Si vous planifiez un voyage, l’utilisation de ces liens nous aide à faire fonctionner le site et l’absence de publicité. Il n’y a aucun coût supplémentaire pour vous. Tout ce que vous avez à faire est de cliquer sur le lien et toute réservation que vous faites est automatiquement suivie. Nous vous remercions de votre soutien !
Découvrezle Finistère autrement : partez en périple sur les traces de la duchesse Anne et revivez les étapes finistériennes de son tour
Duchesse de Bretagne puis deux fois reine de France, Anne de Bretagne connaît des périodes de pouvoir très contrastées avant de s’éteindre à Blois le 9 janvier 1514. À l’occasion du cinq centième anniversaire de sa disparition, suivons sa trace à travers une sélection de la tête du duché de Bretagne depuis la disparition de son père François II en 1488, Anne de Bretagne s’oppose au roi de France Charles VIII contre qui elle cherche à contracter des alliances; c’est dans ce dessein qu’elle épouse le 19 décembre 1490 Maximilien d’Autriche, roi des Romains et fils de l’empereur du Saint-Empire. Une lettre patente du 23 mars 1491 conservée dans le fonds de la famille de Francheville témoigne de cette période mouvementée de la vie de la duchesse. Trace de son éphémère mariage, cette lettre est donnée au nom des deux époux sous les titres de roy et royne des romains, ducs de Bretaigne ». Anne et Maximilien y commandent à Pierre de Francheville, receveur du fouage dans l’évêché de Vannes, de lever le second terme du fouage ordonné par François II en 1486. Le receveur se heurte cependant à Jean II de Rohan, qui a déjà levé cet impôt pour son compte dans certaines seigneuries. Le document souligne donc les difficultés que pose l’organisation de réseaux fiscaux concurrents dans une Bretagne difficultés fiscales s’accompagnent de difficultés militaires. En réaction au mariage d’Anne, dont la célébration est contraire au traité du Verger de 1488, le roi de France attaque le duché puis met le siège devant Rennes. Vaincue militairement, Anne doit épouser Charles VIII le 6 décembre 1491 et devient reine de France, première étape vers un éventuel rattachement du duché de Bretagne au royaume de France. Un processus de confiscation du pouvoir au profit du roi de France, parachevé par la suppression de la chancellerie bretonne, est alors à l’œuvre. Si Charles VIII procède à une reconnaissance progressive des différentes institutions ducales et renoue peu à peu le dialogue avec les représentants de la province, il interdit toutefois à Anne de porter le titre de duchesse. Une lettre patente de Charles VIII du 17 octobre 1493 rend palpable cet effacement d’Anne de Bretagne dans le gouvernement du duché. Charles VIII y interdit d’abattre les bois de la forêt de Suscinio dont le mauvais état lui a été exposé par Jean Gibon, procureur en la Chambre des comptes. Le fait que Jean Gibon soit un proche conseiller d’Anne issu d’une lignée d’hommes de finances du duché témoigne du ménagement dont Charles VIII fait preuve à l’égard du personnel mis en place par les ducs. Malgré cet élément de continuité, le document frappe avant tout par l’absence totale d’Anne de Bretagne. Charles VIII, sans faire aucune allusion à son épouse, désigne d’ailleurs le château de Suscinio comme maison royale » et parle des ducs de Bretagne comme de ses prédictesseurs ».
Annede Bretagne. LE FUR (Didier). Duchesse de Bretagne parce qu'elle fut deux fois reine de France, l'on ne peut évoquer son nom sans que revienne en mémoire la chanson créée à la fin du XIXe siècle : "C'était Anne de Bretagne, avec ses sabots". Pourquoi et comment cette image folklorique de duchesse paysanne s'est-elle imposée ? Quels
Les paroles de la comptine C'était Anne de Bretagne C'était Anne de Bretagne, duchesse en sabots, Revenant de ses domaines, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Revenant de ses domaines, duchesse en sabots, Entourée de châtelaines, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Entourée de châtelaines, duchesse en sabots, Voilà qu'aux portes de Rennes, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Voilà qu'aux portes de Rennes, duchesse en sabots, L'on vit trois beaux capitaines, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! L'on vit trois beaux capitaines, duchesse en sabots, Offrir à leur Souveraine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Offrir à leur Souveraine, duchesse en sabots, Un joli pied de verveine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Un joli pied de verveine, duchesse en sabots, S'il fleurit, tu seras reine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! S'il fleurit, tu seras reine, duchesse en sabots, Elle a fleuri, la verveine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Elle a fleuri, la verveine, duchesse en sabots, Anne de Bretagn'fut reine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Anne de Bretagn' fut reine, duchesse en sabots, Les Bretons sont dans la peine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Les Bretons sont dans la peine, duchesse en sabots, Ils n'ont plus de souveraine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Ils n'ont plus de souveraine, duchesse en sabots, C'était Anne de Bretagne, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois !
Jamaison ne retrouvera les sabots de notre bonne duchesse, car ils n'ont jamais existé. Mais saviez-vous que ce week-end, nous avons vu les chaussons de la duchesse Anne ? Du moins, tout porte à le croire, et l'avis est maintenant aux experts. Un faisceau de présomptions troublant Ces chaussons, qu'ils sont menus.

Suggestions Du même auteur Biribi / scénario, Sylvain Ricard Livre Ricard, Sylvain 1969-..... Auteur 2012 Ange Lucciani, ex-souteneur corse, est transféré au bagne de Biribi au Maroc. Rapidement pris en grippe par le directeur du camp, il décide de s'évader. Premier opus d'une série de récits d'évasions. François Jouffa, le 5e Beatles / Olivier Thom... Article SYRACUSE Thomas, Olivier 2006 En 1964, il est le premier Français à réaliser une interview des Beatles. Aujourd'hui, il publie, avec Jacques Barsamian, une foisonnante "Histoire du rock". Car François Jouffa est autant un fan qu'un historien d'Elvis Presley ou... Néron, héros de BD ! / Olivier Thomas Article SYRACUSE Thomas, Olivier 2006 Depuis quelques années, on considère d'un oeil moins caricatural le règne de Néron, au Ier siècle. "Murena", bande dessinée historique dont le cinquième volume vient de sortir, y contribue. Et l'Egypte sortie des flots... / Olivier Tho... Article SYRACUSE Thomas, Olivier 2006 Ce sera l'exposition à ne pas rater à partir du mois de décembre 2006. "Trésors engloutis d'Egypte" au Grand Palais. Plus de 500 objets provenant des trois grandes cités immergées d'Egypte Canope, Héracléion et bien sûr Alexandr... Jeanne D'Arc, l'imposture ? / Olivier Thomas Article SYRACUSE Thomas, Olivier 2008 Le documentaire diffusé sur Arte au mois de mars dernier a beaucoup fâché les spécialistes de la Pucelle. L' Apocalypse révélée / Olivier Thomas Article SYRACUSE Thomas, Olivier 2008 Après" Corpus Christi", Arte diffuse le nouveau documentaire de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur sur les racines du christianisme. Du même sujet C'était Anne de Bretagne, duchesse en sabots.... Article SYRACUSE Le Fur, Didier 2001 Une jeune femme en costume paysan et sabots de bois l'image d'Anne de Bretagne est devenue le symbole de la lutte d'une région pour son indépendance. Anne de Bretagne, deux fois reine / Catherine... Article SYRACUSE Loizeau, Catherine 2019 En 1489, Anne devient duchesse de Bretagne à l'âge de 11 ans. Son duché est très convoité par le royaume de France et Anne sera obligée d'épouser deux rois ! Anne de Bretagne / Georges Minois Livre Minois, Georges 1946-..... Auteur 1999 Un portrait, loin de l'image de la bonne duchesse, qui met en évidence une femme souvent humiliée mais deux fois reines épouse de Charles VIII puis de Louis XII et qui put satisfaire son goût du pouvoir en administrant la Bretag... Anne de Bretagne et les femmes remarquables /... Article SYRACUSE Cornette, Joël 1949-.... 2008 Composé pour Anne de Bretagne au début du XVIe siècle, les "Vies des femmes célèbres" est un véritable trésor de l'enluminure. Et dévoile une part de l'imaginaire féminin à l'aube de la Renaissance. Le coeur d'Anne de Bretagne [exposition, Ch... Livre 2014 Anne, pas si Bretonne / Bruno Calvès Article SYRACUSE Calves, Bruno 2014 Il y a cinq cents ans mourait Anne de Bretagne. De multiples commémorations rappellent la reine - aux dépens de la duchesse. Chargement des enrichissements...

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Devenueduchesse de Bretagne en 1489, reine de France en 1492 après son mariage avec Charles VIII puis, en 1504, à nouveau reine grâce à son union avec Louis XII, Anne a marqué son temps à la fois dans ses terres et dans le royaume au point de devenir le sujet d'une comptine bien connue des enfants. C'était Anne de bretagne Format imprimable Envoyer à un amiC'était Anne de Bretagne, duchesse en sabots,Revenant de ses domaines, en sabots mirlitontaineAh ah ah ! Vivent les sabots de bois !Revenant de ses domaines, duchesse en sabots,Entourée de châtelaines, en sabots mirlitontaineAh ah ah ! Vivent les sabots de bois !Entourée de châtelaines, duchesse en sabots,Voilà qu'aux portes de Rennes, en sabots mirlitontaineAh ah ah ! Vivent les sabots de bois !Voilà qu'aux portes de Rennes, duchesse en sabots,L'on vit trois beaux capitaines, en sabots mirlitontaineAh ah ah ! Vivent les sabots de bois !L'on vit trois beaux capitaines, duchesse en sabots,Offrir à leur Souveraine, en sabots mirlitontaineAh ah ah ! Vivent les sabots de bois !Offrir à leur Souveraine, duchesse en sabots,Un joli pied de verveine, en sabots mirlitontaineAh ah ah ! Vivent les sabots de bois !Un joli pied de verveine, duchesse en sabots,S'il fleurit, tu seras reine, en sabots mirlitontaineAh ah ah ! Vivent les sabots de bois !S'il fleurit, tu seras reine, duchesse en sabots,Elle a fleuri, la verveine, en sabots mirlitontaineAh ah ah ! Vivent les sabots de bois !Elle a fleuri, la verveine, duchesse en sabots,Anne de Bretagn'fut reine, en sabots mirlitontaineAh ah ah ! Vivent les sabots de bois !Anne de Bretagn' fut reine, duchesse en sabots,Les Bretons sont dans la peine, en sabots mirlitontaineAh ah ah ! Vivent les sabots de bois !Les Bretons sont dans la peine, duchesse en sabots,Ils n'ont plus de souveraine, en sabots mirlitontaineAh ah ah ! Vivent les sabots de bois !Ils n'ont plus de souveraine, duchesse en sabots,C'était Anne de Bretagne, en sabots mirlitontaineAh ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Autresouci constant de « la duchesse en sabots » : préserver les prérogatives du duché de Bretagne. « Quand elle a épousé de force Charles VIII à 14 ans, ce dernier a remplacé les C’était Anne de Bretagne, duchesse en sabots bis Revenant de ses domaines en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois !Revenant de ses domaines, duchesse en sabots bis Entourée de châtelaines en sabots mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois !Entourée de châtelaines, duchesse en sabots bis Voilà qu’aux portes de Rennes en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois !Voilà qu’aux portes de Rennes, duchesse en sabots bis L’on vit trois beaux capitaines en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois !L’on vit trois beaux capitaines, duchesse en sabots bis Offrir à leur souveraine en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois !Offrir à leur souveraine, duchesse en sabots bis Un joli pied de verveine en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois !Un joli pied de verveine, duchesse en sabots bis S’il fleurit, tu seras reine en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois !S’il fleurit tu seras reine, duchesse en sabots bis Elle a fleuri la verveine en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois !Elle a fleuri la verveine, duchesse en sabots bis Anne de Bretagn’ fut reine en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois !Anne de Bretagn’ fut reine, duchesse en sabots bis Les bretons sont dans la peine en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois !Les bretons sont dans la peine, duchesse en sabots bis Ils n’ont plus de souveraine en sabots, mirlitontaine, Ah, Ah, Ah ! Vive les sabots de bois ! English translationEnglish Anne of Brittany It was Anne of Brittany, Duchess in wooden shoes. Returning from her domain in her wooden shoes, Ah, Ah, Ah! Long live the wooden shoes!Returning from her domain, Duchess in wooden shoes With an entourage of Squires, wearing wooden shoes Ah, Ah, Ah! Long live the wooden shoes!With an entourage of Squires, Duchess in wooden shoes She arrived at the gates of Rennes, wearing wooden shoes Ah, Ah, Ah! Long live the wooden shoes!She arrived at the gates of Rennes, Duchess in wooden shoes There were three stately captains, in wooden shoes Ah, Ah, Ah! Long live the wooden shoes!There were three stately captains, Duchess in wooden shoes Giving to their sovereign qeen, in wooden shoes Ah, Ah, Ah! Long live the wooden shoes!Giving to their sovereign qeen, Duchess in wooden shoes A beautiful shrub of verbena, in wooden shoes Ah, Ah, Ah! Long live the wooden shoes!A beautiful shrub of verbena, Duchess in wooden shoes If it blooms, you shall be queen, in wooden shoes Ah, Ah, Ah! Long live the wooden shoes!If it blooms, you shall be queen, Duchess in wooden shoes And the verbena, it blossomed, in wooden shoes Ah, Ah, Ah! Long live the wooden shoes!And the verbena, it blossomed, in wooden shoes And Anne of Brittany became Queen, in wooden shoes Ah, Ah, Ah! Long live the wooden shoes!And Anne of Brittany became Queen, Duchess in wooden shoes And the Bretons are in trouble, in wooden shoes Ah, Ah, Ah! Long live the wooden shoes!And the Bretons are in trouble, in wooden shoes They no longer have a Sovereign, in wooden shoes Ah, Ah, Ah! Long live the wooden shoes! Submitted by SaintMark on Tue, 30/01/2018 - 0716
Traductionde « C’était Anne de Bretagne » par French Children's Songs (Chansons Enfantines Françaises), français → anglais Deutsch English Español Français Hungarian Italiano Nederlands Polski Português (Brasil) Română Svenska Türkçe Ελληνικά Български Русский Српски العربية فارسی
C'était Anne de Bretagne, duchesse en sabots, Revenant de ses domaines, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Revenant de ses domaines, duchesse en sabots, Entourée de châtelaines, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Entourée de châtelaines, duchesse en sabots, Voilà qu'aux portes de Rennes, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Voilà qu'aux portes de Rennes, duchesse en sabots, L'on vit trois beaux capitaines, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! L'on vit trois beaux capitaines, duchesse en sabots, Offrir à leur Souveraine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Offrir à leur Souveraine, duchesse en sabots, Un joli pied de verveine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Un joli pied de verveine, duchesse en sabots, S'il fleurit, tu seras reine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! S'il fleurit, tu seras reine, duchesse en sabots, Elle a fleuri, la verveine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Elle a fleuri, la verveine, duchesse en sabots, Anne de Bretagn'fut reine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Anne de Bretagn' fut reine, duchesse en sabots, Les Bretons sont dans la peine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Les Bretons sont dans la peine, duchesse en sabots, Ils n'ont plus de souveraine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Ils n'ont plus de souveraine, duchesse en sabots, C'était Anne de Bretagne, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois !
\n \n c était anne de bretagne duchesse en sabots
Catalogueen ligne CDI du Centre Jean XXIII - Quintin (22). 1 résultat(s) recherche sur le mot-clé 'Anne de Bretagne : 1488-1514' Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche Générer le flux rss de la recherche Partager le résultat de cette recherche. C'était Anne de Bretagne, duchesse en sabots / Didier Le Fur in L'Histoire, 254 (mai 2001) > Anne de Bretagne a très tôt fait l'objet de représentations. Les propagandes royales de Charles VIII puis de Louis XII l'ont idéalisé en faisant le symbole de la reine parfaite, de l’Union entre le royaume et le duché, de la paix revenue. L’Autriche de Maximilien évincé du mariage, a porté un autre regard sur ces évènements. Au cours des siècles, les historiens et l’imaginaire populaire ont forgé une Anne de Bretagne fort différente, lui attribuant des caractéristiques physiques ou psychologiques ou des actes qui ne sont pas nécessairement vérifiables par des éléments historiques. Cet article relève les principales d'entre elles. Le physique d'Anne de Bretagne Le visage d'Anne sculpté par Michel Colombe sur l'allégorie de la Prudence, au coin du tombeau de François II. Son contemporain, le poète Disarvoez Penguern, natif de Cornouaille ou des Cornouailles ?, dit sa grande vertu, prudence ». Du physique d'Anne de Bretagne nous sont parvenues quelques descriptions de chroniqueurs, d'assez nombreux portraits sur bois ou dans des manuscrits enluminés, son profil sur des médailles, les statues des Justi sur le monument funéraire de Saint-Denis et peut-être son visage sculpté par Michel Colombe sur l'allégorie de la Prudence, au coin du tombeau de François II à Nantes[réf. nécessaire]. À l'époque, la beauté physique était encore peu estimée, et n'était que le reflet de la beauté morale. Portraits et statues présentent une femme au visage régulier et agréable, répondant à des canons universels dans l'Europe des XVe et XVIe siècles. Ceux-ci sont tous des travaux de commande, et comportent peu de signes distinctifs sous le règne de Charles VIII, toutes ses représentations sont sans personnalité elle n’est qu’une reine aux côtés de son époux ; sous le règne de Louis XII, elle incarne la paix, l’union entre la Bretagne et la France on lui donne les traits de la Vierge Marie. Anne de Bretagne est toutefois généralement représentée comme blonde. Les descriptions contemporaines et toutes les représentations qui en sont faites la parent des vêtements dignes de son rang robes de brocart rehaussées de fourrure, colliers et bijoux, hennin. Zaccaria Contarini, ambassadeur de Venise, la décrit ainsi en 1492 La reine a 17 ans, elle est de petite taille, fluette, et elle boite visiblement d'une jambe, bien qu'elle porte des chaussures à haut talon pour cacher sa difformité. Elle a le teint foncé et elle est assez jolie. Sa finesse d'esprit est remarquable pour son âge et une fois qu'elle a décidé de faire quelque chose, elle s'efforce d'y parvenir par n'importe quel moyen et à n'importe quel prix. » Symbole de l’Union entre la France et la Bretagne L’image qu’Anne répand d’elle, par ses commandes portraits, histoires, est celle d’une reine incarnant l’union entre la France et la Bretagne. Jusqu’à ce que le rattachement de la Bretagne soit assuré[1], elle est appelée Reine de Sure Alliance[2]. Elle se dévoue, comme toutes les reines de France, pour son royaume. Elle apparaît comme un symbole de paix et d’union entre la Bretagne et la France, surtout après son mariage avec Louis XII, ce qui lui vaut le surnom de "Dame Union" après son troisième mariage[3]. Dans les arts, la France est alors représentée comme un jardin enchanté tradition depuis le début du XIVe siècle, où courent porcs-épics symbole de Louis XII et hermines symbole d’Anne de Bretagne[4]. On la dote des vertus convenant à la reine de France elle est libérale, pieuse et aimante, et contribue par ces trois qualités au gouvernement générosité, prière et amour du roi, exemple vivant pour les sujets du royaume. Ces manifestations publiques d’attachement renforcent l'alliance entre les Bretons et les Français. L’épisode de la Marie la Cordelière[5] 10 août 1512, lors de la guerre contre l’Angleterre, démontre un rapprochement même si certains Bretons sont réticents à se battre pour un monarque excommunié »[6]. C'est une flotte franco-bretonne unie qui combat la marine anglaise, la nef Marie la Cordelière battant pavillon breton en tête. Anne de Bretagne commande trois histoires de Bretagne au cours de sa vie la première commande est passée en 1498 à Pierre le Baud il en avait déjà écrite une en 1480 pour Jean de Derval, et retrace l’histoire de la province de Conan Meriadec à François II, et qui est éditée en 1505 ; la deuxième est commandée à Alain Bouchard, conseiller de François II et avocat au Parlement ; elle est achevée et éditée en 1514, puis rééditée en 1518, 1531, 1532 et 1541. Chaque édition comporte des ajouts sur les règnes des rois de France à partir de Charles VIII ; la troisième est commandé en 1512 à Jean Lemaire de Belges, mais jamais éditée. Évolution de l’image d’Anne de Bretagne Dans son essai sur les biographies de la reine, Anne de Bretagne, Didier Le Fur reprend l'image d'Anne que donnent certains écrivains et historiens au cours des siècles qui ont suivi sa mort et la compare aux sources dont il dispose. Il en conclut que l'histoire d'Anne de Bretagne s'est enrichie d'éléments hagiographiques ou dépréciateurs non relatés par les écrits contemporains à la duchesse, difficiles à démontrer ou inventés. Les paragraphes ci-dessous résument l'essentiel des arguments de son livre. L’Anne de Bretagne de Georges Minois brosse au contraire un portrait sans complaisance du personnage d'Anne par une lecture critique des sources. Anne, orpheline héroïque » [7] et duchesse aimée des Bretons La réédition de l’Histoire de Bretagne de Bouchard de 1518 comprend un ajout sur son voyage en Bretagne de 1505 lors de la maladie du roi, et qui comprend un pèlerinage pour insister sur l’atmosphère de fête lors du voyage, et l’amour réciproque entre la reine et le duché ce qui est une figure obligée des comptes-rendus de voyages royaux[réf. nécessaire], l’affection populaire étant la meilleure manifestation de la légitimité des rois. Le gouvernement de la Bretagne par Louis XII n’est pas évoqué par Bouchard, qui affirme au contraire qu'Anne de Bretagne gouvernait seule le duché, et défendait les privilèges de la Bretagne. Ces ajouts sont supprimés en 1531 lors de la négociation du traité d’Union et restitués en 1532 et 1541. Cette histoire est là pour défendre les privilèges de la noblesse bretonne[réf. nécessaire], et comme une incitation, un rappel au roi à les respecter[réf. nécessaire]. Quatre ans après sa mort, Anne est présentée comme une personne aimée de son peuple et bien qu'il n'y ait pas de trace de cela de son vivant, cette relation affective sera reprise en permanence au cours des siècles suivants. En 1577, les États de Bretagne s’opposent à la levée de nouveaux impôts. Ils se basent pour cela sur le second contrat de mariage d’Anne passé en 1499 avec Louis XII, et redécouvert au milieu du XVIe siècle. Les nobles bretons y lisent la volonté que la Bretagne ait un duc, qu'elle conserve sa fiscalité et qu'elle soit administrée par les gens du pays[8]. Puis, afin d'asseoir ses revendications, la noblesse bretonne commande les Annales de Bretagne à Bertrand d’Argentré, juriste breton et petit-neveu de Le Baud. Ces Annales, éditées à Rennes en 1582 et à Paris en 1588, 1605, 1611, 1618 et 1668, font scandale d’Argentré est accusé de soutenir les prétentions du duc de Mercœur au duché de Bretagne, sont partiellement censurées, et ouvrent un débat sur la suzeraineté du roi de France sur la Bretagne. Henri III commande une réfutation à Nicolas Vignier qui meurt en 1596 ; son histoire n’est publiée qu’en 1619. Se basant sur les quelques actes signés par Anne entre 1489 et 1491, et sur deux citations[9], il crée l’image d'une jeune fille que Didier Le Fur appelle l’"orpheline héroïque" qui dirige l’État breton de 1488 à 1491 de onze à quatorze ans ; et qui doit faire face à une campagne brutale de Charles VIII. Cette image est reprise et amplifiée par la suite. François de Mézeray, historien royal, ajoute en 1646 qu’elle mène campagne seule, refuse qu’on gouverne à sa place en 1489-91 et rejette le mariage qu’on veut lui imposer, et reprend la thèse de sa volonté de gouverner seule la Bretagne par la suite. Il le fait pour justifier la capacité d’une femme, Anne d’Autriche alors régente de Louis XIV, à gouverner la France, peu avant la Fronde[réf. nécessaire]. Une seconde contestation de la levée de nouveaux impôts royaux a lieu en Bretagne à la fin du XVIIe siècle, avec la révolte du papier timbré. Cet épisode provoque un renouvellement des histoires de la Bretagne, et notamment une commande des États de Bretagne aux bénédictins de Saint-Maur. Commencée par Dom Audren, qui meurt lors de la rédaction, elle est achevée par Dom Lobineau, Elle reprend les thèses d’Argentré, et fait également scandale, sans être censurée. Elle est réfutée par l’abbé Vertot[10]. Lobineau transforme les précédentes considérations privées[réf. nécessaire] sur le refus d’épouser Alain d’Albret en volonté politique ; elle se sacrifie durant la guerre de 1489-1491 pour le bonheur de son peuple. Au début du XVIIIe siècle, l’image d’Anne de Bretagne plus duchesse que reine devient celle d’une Anne plus attachée à son duché qu'au royaume de France, notamment avec l’Histoire de Bretagne de l’abbé Desfontaines 1739, qui est souvent repris par la suite celui-ci affirme que le titre de duchesse lui était plus cher que celui de reine ; il multiplie les voyages de la reine en Bretagne ; Anne de Bretagne est peinée du rattachement de la Bretagne à la France. Pour Le Fur, sa volonté de gouverner seule devient une évidence[11]. L’image d’"orpheline héroïque"[7] se développe par la suite elle mène campagne seule avec son peuple contre le roi de France, des épisodes patriotiques nombreux sont inventés. Au XIXe siècle, le caractère de défenderesse de la Bretagne s’accentue dans un ouvrage, elle apparaît à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier[12], elle n’a d’amour que pour son pays natal[13], ses voyages sortent les Bretons de leur léthargie, suscitent fondations de couvents et constructions d’édifices religieux[14]. Ses biographies du XIXe sont consacrées pour moitié à sa jeunesse jusqu’à 1491, partie de sa vie sur laquelle existent très peu de sources. Après 1850, dans les histoires régionalistes et quelquefois dans les histoires républicaines, Anne de Bretagne n’est plus jamais présentée comme française, à l’exception des cérémonies officielles dans lesquelles elle est habillée de ses vêtements de reine ; c’est elle qui conserve l’autonomie de la Bretagne après 1491. Cela en devient une évidence, même pour les historiens français, comme Le Moyne de la Borderie[15]. Avec la création du mouvement séparatiste en 1911, Anne sacrifie sa vie pour que le nom et l’indépendance de la Bretagne soient préservés. Elle ne fait rien pour l’union du duché à la France, France qui devient coupable du non-respect de ses engagements. En 1934, un historien peu connu, Bardin, la compare même à Jeanne d'Arc[16]. Enfin, Didier Le Fur retrouve systématiquement les caractères de l'autonomisme dans toutes les descriptions qui sont faites de la duchesse Anne dans les histoires de Bretagne d'après 1945. Le mariage forcé De cette image de duchesse bretonne, attachée à l’indépendance et au bonheur de son duché, découle un autre mythe celui du mariage forcé, un mariage consenti devenant incompatible avec une lutte contre le roi de France et la défense de l’autonomie du duché. L’histoire du mariage forcé repose sur un passage de Jean de Molinet, chroniqueur bourguignon attaché à Marguerite d'Autriche, délaissée par Charles VIII au profit d’Anne de Bretagne, passage où Anne avait plus d’affection pour Maximilien d’Autriche que pour le roi de France. Il fait de ce dernier l’ennemi mortel d’Anne. La seule raison du mariage est la raison d’État. Cette thèse est corroborée par le chroniqueur royal Philippe de Commines[17]. Cette vision est reprise par Bernard d’Argentré les histoires de Bretagne, à sa suite, font de Maximilien un mari accepté car lointain donc préservant l’autonomie du duché, mais le condamnent car il ne défend pas son épouse ; le mariage avec Charles VIII répugne à Anne, pour des raisons religieuses son engagement avec Maximilien d’Autriche, thème qui donne naissance à la légende de sa piété, puis de sa bigoterie et politique elle se sacrifie. Ce sacrifice devient de plus en plus important dans les histoires du XIXe siècle, et même le mariage avec Maximilien en devient un. Le thème du rapt, issu de la propagande autrichienne des années 1491-1492, réapparaît au milieu du XIXe siècle, puis est repris abondamment par les séparatistes qui affirment tirer l’histoire du rapt d’une tradition populaire[18], le rapt délégitimant le rattachement de la Bretagne. Il est également repris dans les années 1940, les nationalistes bretons manifestant leur sympathie envers l’empire hitlérien et voyant dans l’union de la Bretagne avec le Saint-Empire un signe précurseur[réf. nécessaire]. Mauvais caractère et traître à la France Cette partie de l’image posthume d’Anne est plus le fait des histoires royales, puis nationales. Sa réputation de mauvais caractère vient d’un passage des Mémoires de Commynes, où elle montre de la rancune à Louis d’Orléans, d’humeur joyeuse malgré la mort du fils qu’elle avait eu de Charles VIII peu de temps auparavant. Cet aspect est ignoré jusqu’au XVIIe siècle, puis repris et amplifié par Brantôme. Avec une lecture partielle de quelques sources le procès du Maréchal de Gié, elle devient cynique, calculatrice, dévorée d’ambition ; ce procès révèle » son désir de fuir en Bretagne. À partir du XVIIIe, elle domine Louis XII, amoureux ses conseils auraient provoqué les défaites de 1512-13, elle aurait voulu voler le trésor royal épisode de Gié lors de la fuite inventée[réf. nécessaire], est prête à s’allier aux ennemis de la France. Cette description culmine avec Michelet, qui fait de Louis XII un roi faible dominé par sa femme ; à sa suite, les histoires de France la dotent de nombreux défauts, mis en rapport avec sa préférence pour son duché natal. Récemment,Gilles Martin-Chauffier la considère comme une reine capricieuse, dépensière, aimant le luxe et se souciant bien peu de peuple[19]. Anne, duchesse en sabots », une image d'Épinal Pour Didier Le Fur, les régionalistes bretons cherchent, dès la fondation de l’Association bretonne, un personnage capable d’incarner leur idéal de renouveau agraire et régional[20], tout en manifestant leur attachement à la nation française[21]. Leur choix se porte sur Anne de Bretagne, qui est progressivement dotée, dans les histoires de Bretagne, du costume breton[22]. Comme le veut la bienséance au XVe siècle, la duchesse porte une coiffe en permanence[23] cf. les représentations contemporaines de la duchesse. Pour Didier Le Fur, les régionalistes se servent de cet accessoire vestimentaire pour rattacher Anne à leur race[24], démontrant la simplicité des goûts nationaux bretons[réf. nécessaire]. Ensuite, Didier Le Fur rapporte que les régionalistes font porter à Anne des vêtements simples et sombres sauf lors des occasions officielles, où elle porte des habits somptueux tels qu’on les voit sur l’iconographie officielle. Mais la coiffe est adoptée par les bourgeoises fin XIXe, ce qui ôte du caractère paysan d’Anne de Bretagne. Les sabots d'Anne de Bretagne Le Voleur, 1885 Les sabots d'Anne de Bretagne Le Voleur, 1885 Fin XIXe siècle se répand l'expression Anne de Bretagne, duchesse en sabots » qui s'appuie sur la comptine Les Sabots d’Anne de Bretagne. Le Fur décrit cette chanson comme un pastiche d’En passant par la Lorraine. Cette chanson apparaît en 1880, grâce à Adolphe Orain qui dit l'avoir recueillie en Ille-et-Vilaine et a rajouté un couplet. La chanson est popularisée d'abord dans la presse enfantine[25];[26]. Elle est ensuite adoptée par les participants aux banquets celtiques de Paris qui la chantent dès 1884 à la fin des repas, ce qui la porte au rang de Marseillaise des Bretons [réf. nécessaire]. Historiquement cette image de duchesse en sabots n'a jamais été justifiée. Elle n'a jamais non plus été présentée comme une vérité historique. Elle est remise en cause par les historiens à partir de 1976[27]. L'expression, bien connue en France au début du XXe siècle, est encore été utilisée de nos jours dans certains livres d'histoire[28],[29],[30] ainsi que dans la littérature enfantine[31] et sur des dépliants touristiques. Notes et références ↑ Avec la signature des traités d'Étaples avec l’Angleterre novembre 1492 et de Barcelone avec l’Espagne janvier 1493 ↑ Didier Le Fur, p 26 ↑ Didier Le Fur, Anne de Bretagne, éditions Guénégaud, 2000. p 27 ↑ Didier Le Fur, p 29 ↑ Didier Le Fur, p 34-35 ↑ Henry Poisson et Jean Pierre le Mat, p 241 ↑ a et b Expression de Didier Le Fur ↑ Didier Le Fur, C'était Anne de Bretagne, duchesse en sabots... », L'Histoire, no 254,‎ mai 2001, p. 64 ↑ dans la Généalogie de Disarvoez Penguern, publiée quand Anne est reconnue comme duchesse, et de manière à justifier son choix comme reine, on trouve après la mort de François II Ces Sesdeux filles faisaient grande douleur Dame Anne étoit la successeresse Et commença à penser en son cœur De ses affaires comme vraie duchesse Tout le monde parloit de sa sagesse Nul ne pouvoit, à droit, apercevoir Sa grande vertu, prudence, noblesse C’est un abysme que de le concevoir. » et dans une histoire de Louis XII, de Jean de Saint-Gelais parue en 1511, on trouve, après la prise de Nantes, et lors de la rencontre de Rieux et d’Albret où estoit pour l'heure la duchesse en croupe derrière Monseigneur Dunois, ores son chancelier » . ↑ Traité historique de la mouvance de Bretagne, publié en 1710 et Histoire critique de l’établissement des Bretons en Gaule, publié en 1720 ↑ Didier Le Fur, p 161 ↑ Didier Le Fur, p 169 ↑ Jamin La Bretagne, 1844 ↑ de Courson Histoire du peuple de Bretagne, 1846 ↑ Collectif, Anne de Bretagne. Une histoire, un mythe, Somogy, 2007, p. 45 ↑ Bardin. L’autonomisme breton. 1815-1930. Poitiers, 1934. Il la juge supérieure grâce, outre ses qualités d’honneur et de bonté, à la ténacité raisonnableme de son caractère breton », et à la volonté de toute la race celtique dont elle était l’interprète ». ↑ le Roi [Charles VIII] renonça à la fille du roi des Romains, la sœur de l'archiduc [d'Autriche] qui était bien jeune [13 ans, Anne de Bretagne en avait 14...] et il prit pour femme la fille du duc François de Bretagne, pour tenir en paix le duché de Bretagne que, au moment du traité, il possédait presque en entier, sauf la ville de Rennes [qui résistait et qu'il assiégeait] et la fille du duc qui était là [dans Rennes]… » Philippe de Commines ↑ Trévaz. Histoire de Bretagne et des Celtes. 1910 ↑ Gilles Martin-Chauffier, Le Roman de la Bretagne, éditions du Rocher, 2008. ↑ Le Fur, p 188 ↑ Didier Le Fur. p 188 ↑ Didier Le Fur. p 187 et suivantes ↑ Toutes les représentations contemporaines d'Anne la montrent portant une coiffe, à l'époque partie habituelle du vêtement des femmes de toutes conditions dans toute l'Europe. Cette coiffe ne ressemble pas aux coiffes bretonnes de la fin du XIXe siècle. ↑ Didier Le Fur, p 162, 197-199 ↑ Elle paraît pour la première fois en 1881 dans une revue enfantine, La Poupée Modèle, citée par Didier Le Fur ↑ Le Voleur, numéro 1435, 1 janvier 1885, p. 8-9 ↑ Hervé Le Boterf, Anne de Bretagne, 1976 il trouve cette image pitoyable ↑ Didier Le Fur Cette image, sans être expliquée, sert de titre aux chapitres des monographies quand on évoque son règne breton, p 198 ↑ Joël Cornette. Histoire de la Bretagne et des Bretons, tome 1. Paris Seuil, 2005. p 408 et précédentes ↑ Philippe Tourault. Anne de Bretagne. Paris Perrin, 1990. Réédité en 2004, 2006. Chapitre 3 Quand une duchesse en sabots devient reine de France. ↑ Anne-Sophie Silvestre. Duchesse en sabots. Paris Père Castor Flammarion, 2005 Voir aussi Article connexe Histoire des représentations Jeconnais mal la vie d'Anne de Bretagne mais je comprends ce sentiment de dépouillement quand des barbares iconoclastes ou cupides ou les deux à la fois s'en prennent au patrimoine culturel. Ce n'est pas seulement un objet d'orfèvrerie qui disparaît mais aussi un petit pan d'histoire bretonne, d'autant plus précieux qu'il avait abrité le coeur d'une femme "Secrets d'histoire" sur France2 avec Stéphane Bern consacre son numéro d'octobre à Anne de Bretagne. L'émission, tournée à Nantes et Blois, retrace la vie de la reine de France. Mais bien qu' attachée à ses terres, certains clichés circulent sur ce symbole de la région. 1/ Anne de Bretagne, Jeanne d'Arc, même combat La duchesse Anne est considérée sur ses terres comme "le symbole de la Bretagne écrasée par le royaume de France" , selon l'historien Alain Croix, qui rappelle que l'union à la France à l'époque "n'a posé aucun problème on n'a pas demandé l'avis du peuple...". "Elle n'a jamais su parler ni compris le breton" souligne l'historienne Murielle Gaude-Ferragu dans Secrets d'Histoire. Pourtant, la dernière duchesse de Bretagne véhicule aujourd'hui l'idée de résistance, d'une Bretagne toujours au bord de la révolution, une sorte de Jeanne d'Arc d'une région qui n'était toutefois pas une principauté. Didier Le Fur, auteur en 2000 d'une biographie de la duchesse, estime qu'avant même le mariage à Charles VIII, la Bretagne faisait déjà partie de la France, même si elle n'entrait pas dans le domaine royal et conservait certaines particularités comme le droit de battre monnaie. 2/ La "Reine aux sabots" Anne de Bretagne a été élevée comme une fille de roi au château de Nantes. Elle vivait avec autour d'elle un personnel composé d'une centaine de personnes. Quatre siècles plus tard, Anne de Bretagne devient une icône, pour les nobles, mais aussi pour le peuple. Une expression circule, "A1nne de Bretagne, duchesse en sabot". Cette expression vient d'une chanson populaire chantée dans les cour d'écoles à la fin du XIXè siècle. "Anne de Bretagne ne devait pas avoir beaucoup d'occasion de se déplacer en sabots. Elle aimait le faste, et ignorait assez largement le peuple paysan breton" ironise Bernard Quillet. 3/ Anne de Bretagne est à l'origine de la gratuité des routes"Le contrat de mariage stipulait +pas d'octroi sur mes routes+" plaide Jacques-Yves Le Touze, le coordinateur du Comité Anne de Bretagne qui organisait les fêtes du cinq-centenaire, et le système d'imposition du duché était différent. Malgré tout, c'est bien au Général de Gaulle et au "plan routier breton" de 1969 que l'on doit cette exception. durée de la vidéo 01 min 41 Extrait "Secrets d'Histoire" Anne de Bretagne fQe39Jw.
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